COMMISSIONS LEADERS SANS FRONTIERES
COMPTE RENDU
DE LA REUNION DE LA COMMISSION DE PROMOTION DU DOCTORAT EN ADMINISTRATION DE LA PAIX
ET DU PhD EN GOUVERNANCE INTERNATIONALE ET DEVELOPPEMENT DURABLE
Tenue au Siège de l’Organisation des Nations Unies le 25 juin 2008
Etaient présents:
Son Excellence M. Augustin Nsanze, Ambassadeur, Représentant permanent du Burundi auprès de l’Organisation des Nations Unies
M. Michelet Alouidor, Ministre Conseiller, délégué par Son Excellence M. Léo Mérolès, Ambassadeur, Représentant permanent d’Haiti auprès de l’Organisation des Nations Unies
Mme Lila Andrianantoandro, Conseiller, déléguée par Son Excellence M. Zina Andrianarivelo-Razafy, Ambassadeur, Représentant permanent de Madagascar auprès de l’Organisation des Nations Unies
M. Sasa Ojdanic, Conseiller, délégué par Son Excellence M. Pavle Jevremovic, Ambassadeur, Représentant permanent de la Serbie auprès de l’Organisation des Nations Unies
Son Excellence Mme Marina Annette Valère, Ambassadeur, Représentante permanente de la Trinité et Tobago auprès de l’Organisation des Nations Unies
M. Michel Thao Chan, Président Directeur Général, Fondateur du Cercle de Réflexion des Nations
M. Jean-Luc Pérez, Président d’Honneur, Fondateur du Cercle de Réflexion des Nations
M. Jean Gazarian, Conseiller du Cercle de Réflexion des Nations
Mme Soraya Ayouch, doctorante, Coordinatrice du programme du Doctorat en administration de la paix
Sont excusés:
M. Inoussa Balbone, Troisième Secrétaire, délégué par Son Excellence M. Michel Kafando , Ambassadeur, Représentant permanent du Burkina Faso auprès de l’Organisation des Nations Unies
M. Boniface Lezona, Conseiller, délégué par Son Excellence M. Joseph Okio, Chargé d’affaires a.i. de la Mission permanente du Congo auprès de l’Organisation des Nations Unies
Son Excellence Mme. Ami Diallo , Chargée d’affaires de la Mission permanente du Mali auprès de l’Organisation des Nations Unies
Son Excellence M. Abderrahim Ould Hadrami, Ambassadeur, Représentant permanent de la Mauritanie auprès de l’Organisation des Nations Unies
M. Eduardo R. Menez, Conseiller, délégué par Son Excellence M. Hilario G. Davide, Jr., Ambassadeur, Représentant permanent des Philippines auprès de l’Organisation des Nations Unies
1 - Discours de bienvenue (point 1 de l’ordre du jour)
M. Pérez ouvre la réunion en souhaitant la bienvenue aux personnalités présentes. Il indique que la Commission a reçu “les voeux de succès” personnels du Secrétaire général des Nations Unies ainsi que du Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix de l’Organisation des Nations Unies. Il précise que de très hautes personnalités du Royaume du Maroc, Son Excellence M. André Azoulay, Conseiller de Sa Majesté le Roi du Maroc, Son Excellence M. Benmokhtar Benabdellah, Président de l’Université d’Al Akhawayne et M. Luciano Lo Celso, Président de l’International Study Center ont également transmis leurs voeux de succès.
M. Pérez précise que les Ambassadeurs, Représentants permanents de l’Allemagne, des Etats-Unis d’Amérique, de Fiji, de l’Irlande, de la Jordanie, de la Macédoine et du Royaume-Uni se sont excusés de ne pouvoir assister à la réunion, compte tenu de leurs engagements antérieurs. Ils ont tenu pour la plupart, à adresser leurs voeux de réussite à la Commission.
M. Thao Chan est nommé Président de séance à l’unanimité. Il fait adopter l’ordre du jour provisoire en précisant que le point 4 sur la Charte du Cercle de Réflexion sera examiné en priorité compte tenu de l’importance de cet acte fondamental.
2 - Adoption définitive de la Charte du Cercle de Réflexion des Nations (point 2 de l’ordre du jour)
M. Pérez donne lecture du projet de Charte, article par article. Il indique que la version définitive et compilée de la Charte est, dans sa majeure partie, une reprise des grandes orientations et dispositions fondamentales de la Charte provisoire qui avait été adoptée lors de la deuxième Assemblée générale du Cercle de Réflexion tenue au Siège de l’ONU le 17 juin 1997. Il ajoute que le fonctionnement des organes principaux de la Charte est décrit dans un organigramme joint au dossier.
M. Pérez précise à propos de l’article 1 que seuls les Etats Membres et Observateurs de l’Organisation des Nations Unies sont membres de droit du Cercle de Réflexion, excluant toute entité, personne physique ou morale autre que les représentants de ces Etats.
Le représentant du Burundi demande des précisions sur la notion « d’organisation internationale à participation gouvernementale se développant au sein des Nations Unies ».
M. Pérez répond que depuis l’inauguration du Cercle de Réflexion au Siège des Nations Unies en 1994, le lieu où l’organisation se développe, un certain nombre de gouvernements ont nommé officiellement des représentants des leurs pays dans diverses commissions, ce qui explique l’appellation “participation gouvernementale”
Sur l’objectif du Cercle de Réflexion, M. Pérez cite la lettre du 18 août 2006 de Son Excellence M. Elie Dote, Premier Ministre de la République centrafricaine, qui qualifie de Cercle de Réflexion « d’organisation qui contribue depuis sa création à rapprocher les hommes et les continents tout en affermissant les liens de l’ensemble de l’humanité ».
A la demande d’explication sur la notion de “membre actif” visée à l’article 2 de la Charte formulée par le représentant du Burundi, M. Pérez répond qu’il s’agit d’un mécanisme original qui favorise les Etats qui ont participé activement au développement du Cercle de Réflexion et qui explique leur “droit de décision comptant double”. Il indique qu’à ce jour cinq Etats sont admis à ce statut et vont recevoir leur certificat de “ membre actif : le Niger admis le 23 mai 2000, le Burkina Faso admis le 20 février 2002, le Bénin admis le 1er novembre 2004, le Viet Nam admis le 1er mars 2006 et le Maroc admis le 5 juin 2007. Il ajoute que les raisons de leur admission figurent dans un document joint au dossier et que d’autres Etats parmi ceux qui participent à la Commision devraient bientôt accéder à ce statut particulier.
Les dispositions de l’article 3 qui n’entraînent “ aucune obligation financière” de la part des Etats-membres du Cercle de Réflexion sont particulièrement appréciées par les représentants de la Commission.
M. Pérez précise les rôles de l’Assemblée générale des Etats prévue à l’article 4 comme organe majeur souverain dans les prises de décision et vecteur des grandes orientations et du Conseil d’organisation de l’article 5 dans sa fonction d’exécution des décisions.
L’article 6 sur la capacité juridique et l’article 7 sur le logo ne donnent lieu à aucune observation.
Après explications, la Charte est adoptée à l’unanimité.
3 - Les travaux des doctorants en administration de la paix et l’état du PhD en gouvernance internationale et développement durable (points 3 et 4 de l’ordre du jour)
M. Pérez indique que dans une lettre du 19 mai 2008 émanant de M. Kermal Dervis, Administrateur du PNUD, celui-ci « soutient pleinement les initiatives du Cercle de Réflexion en faveur de la paix et du développement durable ». Il explique ce soutien par une identité de vues entre le PNUD et le Cercle de Réflexion qui ressort du dernier rapport annuel 2007 de M. Dervis concentrant les cibles d’action sur la gouvernance démocratique, la réduction de la pauvreté, la prévention des crises et la lutte contre la dégradation de l’environnement avec pour analyse des causes une même constatation sur l’absence de partage équitable des richesses du monde et de la difficulté d’extirper les racines des conflits après les accords de paix.
M. Pérez précise que deux promotions d’une trentaine de candidats chacune, en majeure partie africains et asiatiques, ont été sélectionnées aux Nations Unies par les représentants des missions permanentes: la promotion Dag Hammarskjold en 2002 et de la promotion Sergio Vieira de Mello en 2004 et que la formation a été assurée par voie d’internet et par trois séminaires à Paris (France) en 2004, Longview ( Etats-Unis d’Amérique) en 2004 et Rabat ( Maroc) en 2005.
Les représentants d’Haiti et de la Trinité et Tobago demandent pourquoi ne figurent pas dans ces promotions des candidats provenant des pays des Caraibes et d’Amérique de Sud.
M. Gazarian répond que le Cercle de Réflexion a convié sans exception tous les Etats Membres et Observateurs auprès des Nations Unies à faire connaître leurs candidats et que ce sont les pays africains puis asiatiques qui ont répondu spontanément.
M. Pérez précise qu’une dizaine de doctorants de la promotion Dag Hammarskjold ont été admis à soutenir leur thèse.
En réponse au représentant du Burundi qui demande les raisons de l’échec de certains candidats, M. Thao Chan explique qu’il n’y a pas eu d’échec mais que les candidats qui ne remettent pas leurs travaux dans des délais impartis ne peuvent plus suivre le cours normal de la formation. M. Pérez rappelle que la tolérance est de règle et que les délais sont souples, à tel point que certain candidat qui n’ont remis aucun devoir peuvent se voir proposer de participer à la promotion suivante, ce qui est le cas du futur Ambassadeur du Bangladesh à Rabat.
M. Pérez rappelle l’originalité du Doctorat en administration de la paix dont le diplôme n’est décerné qu’après que le projet de thèse concret a été effectivement réalisé par le doctorant sur le terrain. Il indique que les thèses en cours portent sur des sujets proposant des solutions pratiques à des problèmes réels qui menacent la paix. Il qualifie ces leaders pour la paix de “démineurs” capables de désamorcer des conflits ou tensions potentiels, latents ou révélés. Il explique les sujets majeurs des thèses comme “ La parenté à plaisanterie” du doctorant burkinabé, “L’école ambulante de la paix” du doctorant burundais, “ Les échanges culturels pour la paix en Europe du Sud-Est” du doctorant macédonien, “ La lutte contre les Dahalos “et “ La fidélisation des sans-abris” des doctorants malgaches.
La représentante de Madagascar souligne la justesse dans le choix des thèses de doctorat et des solutions proposées par les candidats malgaches qui correspondent à des menaces réelles pour la paix dans son pays, sentiment partagé par le représentant de la Serbie pour la thèse du doctorant de Macédoine. Le représentant du Burundi s’interroge sur l’impact des thèses des doctorants du Burundi, estimant que les conflits entre ethnies sont de nature politique et non endémique.
Mme Ayouch expose sa thèse sur” L’implantation du Doctorat en Administation de la paix à l’Université Al Akhawayne au Maroc” suite à l’Accord de coopération signé en 2006 entre le Cercle de Réflexion et cette université modèle qui a une place nodale au Royaume du Maroc. Mme Ayouch insiste également sur la valeur ajoutée dans la connaissance et la vision du monde, ainsi que sur les compétences acquises dans le développement concret des projets depuis qu’elle a entrepris ce doctorat.
M. Pérez indique qu’une thèse du doctorant Kim Le intitulée ‘Les cyclos pour la paix”, à déjà été réalisée à Hué au Viet Nam et que cette réalisation, financée par une ONG américaine, est un admirable modèle pour la paix alliant formation et dignité humaine. Il ajoute que le succès des deux promotions explique la création du programme du PhD en gouvernance internationale et développement durable qui s’adresse exclusivement aux gouvernants en exercice et qui complète le champ d’action du Doctorat en administration de la paix.
M. Pérez précise que le PhD en Gouvernance internationale et développement durable a fait l’objet d’un accord général signé le 13 octobre 2006 au Viet Nam avec l’Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR) et la National Academic of Public Administration ( NAPA), qui doit faire l’objet de modalités d’application. Après la présentation de cette formation au Siège de l’ONU le 1er mars 2006, neuf pays ont proposé des ministres-candidats, savoir: l’Afghanistan, le Burundi, les Comores, le Congo, Madagascar, le Malawi, la Namibie, la République Centrafricaine et les Seychelles.
4 - Stratégie de promotion des programmes de formation (point 5 de l’ordre du jour)
M. Thao Chan expose le plan de développement de ces programmes pour la paix et la gouvernance mondiale. Il rappelle que l’éveil de la connaissance, de la morale et de la conscience spirituelle des êtres humains est la voie qui fondera un monde en paix et une ère de prospérité pour chaque nation, une nécessité vitale pour l’homme menacé dans son existence même par l’autodestruction de la planète. Il dévoile les trois racines qui formeront les leaders d’opinion et les leaders exécutifs: l’approfondissement des connaissances, la croissance du capital humain et l’adaptation et l’intégration des compétences.
M. Thao Chan expose les grandes lignes du Plan d’affaires de ces deux programmes.
- Le programme de PhD en gouvernance internationale et développement durable ouvert aux Ministres, Vice-Ministres, Chefs de Cabinet et Présidents Directeurs généraux des grandes entreprises prévoit un budget sur 10 ans de 300 millions d’euros pour une dépense totale de 963 millions d’euros formant ainsi 2200 Ministres-doctorants à la dixième année et 8450 Ministres-doctorants à la vingtième année.
- Pour le Programme de Doctorat en administration de la paix, le budget s’élève sur 10 ans à 210 millions d’euros pour une dépense totale de 533,8 millions d’euros, soit 3140 leaders d’opinions formés à la dixième année et 13440 à la vingtième année.
Le budget total sur 10 ans cumule à 510 millions d’euros, formant 22000 élites d’une centaine de pays à travers trois centres en Asie, en Afrique-Monde arabe et en Amérique latine.
M. Thao Chan précise que les thèses de Doctorat du PhD ne porteront que sur des projets concrets de gouvernance nationale élevée au niveau de la gouvernance internationale et que leurs réalisations conditionneront la délivrance des diplômes de Doctorat.
Le représentant du Burundi s’interroge sur l’effet de cette formation par promotion en deux ans avec des séminaires tous les deux mois. M. Thao Chan répond que l’encadrement exceptionnel de chaque ministre lors des séminaires, la haute qualité de la formation reçue, le suivi par internet pendant les inter-sessions seront de nature à enrichir la gouvernance internationale et lui donner des outils modernes et performants lui permettant de trouver des solutions pratiques aux problèmes liés à la mondialisation.
Les représentants de Madagascar et de la Serbie saluent cette “excellente initiative” et demandent si des aides financière sont prévues dans le budget pour permettre aux candidats d’accéder à ces formations. M. Thao Chan répond que des bourses sont incluses dans le prévisionnel. La représentante de Madagascar propose qu’une coopération soit établie avec l’ Institut National rattaché à la Présidence malgache ainsi que dans d’autres pays, opinion que partage le représentant de la Serbie, admirateur du Viet Nam et se félicitant de l’accord signé avec NAPA (Viet Nam) qui ouvre la voie à une reconnaissance internationale des diplômes de doctorat.
5 - Synthèse des travaux et clôture de la réunion
M. Thao Chan constate l’appui de la Commission sur la stratégie de développement et sur les démarches entreprises pour l’obtention du financement des programmes de doctorat et sa recommandation de coopération plus étroite avec les organismes des Nations Unies comme l’UNITAR, le PNUD, l’UNESCO et des instituts officiels dans chaque nation comme l’International Study Center. Il constate également, qu’après l’adoption définitive de la Charte, la voie est ouverte pour que le Cercle de Réflexion puisse obtenir le statut d’observateur auprès de l’Assemblée générale de l’ONU sur une demande introduite par un ou plusieurs pays au Bureau de l’Assemblée..
Plus rien n’étant à délibérer, M. Thao Chan clôt la réunion à 13 heures.