COMMISSIONS LEADERS SANS FRONTIERES
COMPTE-RENDU
DE LA COMMISSION DE SELECTION DES "LEADERS SANS FRONTIERE"
Tenue au Siège des Nations Unies le 23 Avril 2002
(salle de conférence C)
Etaient présents:
Mlle Nicole Elisha, Conseiller, représentant S.E. M. Joel Wassi Adechi, Ambassadeur, Représentant permanent du Bénin auprès de l’Organisation des Nations Unies
M. Santiago Irazabal Mourao, Conseiller, représentant S.E. M. Gelson Fonseca, Jr., Ambassadeur, Représentant permanent du Brésil auprès de l’Organisation des Nations Unies
Mlle Séraphine Toe, Conseiller, représentant le Gouvernement du Burkina Faso à la Commission des "Leaders sans frontières" ainsi que S.E. M. Michel Kafando, Ambassadeur, Représentant permanent du Burkina Faso auprès de l’Organisation des Nations Unies
M. Luc Joseph Okio, Ministre Conseiller, représentant S.E. M. Basile Ikouebe, Ambassadeur, Représentant permanent du Congo auprès de l’Organisation des Nations Unies
M. Birhanemeskel Abebe, Deuxième Secrétaire, représentant S.E. M. Abdul Mejid Hussein, Ambassadeur, Représentant permanent de l’Ethiopie auprès de l’Organisation des Nations Unies
M. Gocha Lordkipanidze, Ministre Conseiller, représentant S.E. M. Peter P. Chkheidze, Ambassadeur, Représentant permanent de la Géorgie auprès de l’Organisation des Nations Unies
Mme Olga Anagnostopoulou, Deuxième Secrétaire, représentant S.E. M. Elias Gounaris, Ambassadeur, Représentant permanent de la Grèce auprès de l’Organisation des Nations Unies
M. Abdou Adamou, Conseiller, représentant S.E. M. Ousmane Moutari, Ambassadeur, Représentant permanent du Niger auprès de l’Organisation des Nations Unies
M. Michel Thao Chan, Président du Conseil d’organisation du Cercle de Réflexion
M. Bruce Boeglin, Conseiller du Cercle de Réflexion
M. Patrick Brémaud, Vice-Président du Conseil d’organisation du Cercle de Réflexion
M. François Gaucher, Vice-Président du Conseil d’organisation du Cercle de Réflexion
M. Jean-Luc Pérez, Co-Président de la Commission de sélection des "Leaders sans frontières"
Les Ambassadeurs du Canada, de Chypre,de l’Ouganda et de la République de Corée se sont excusés de ne pouvoir assister à cette réunion compte tenu de leurs engagements antérieurs.
1. Discours de bienvenue, élection du Président et adoption de l’ordre du jour (points 1 et 2 de l’ordre du jour).
1.1 M. Pérez ouvre la séance à 10 h10. Dans son discours de bienvenue, il
indique que cette réunion avait été souhaitée par le groupe de travail de la Commission de sélection des "Leaders sans frontières", qui s’était réuni le 20 mars 2002 au Siège de l’ONU avec les représentants du Burkina Faso, du Burundi, du Niger, du Rwanda et du PNUD. A l’issue de cette réunion, le Cercle de Réflexion a été chargé d’établir un rapport préliminaire de faisabilité générale du "Doctorat en administration de la paix" dont la stratégie et les lignes d’action seraient examinées par la Commission lors de sa séance du 23 avril.
1.2 M. Pérez est confirmé Président de la Commission par acclamation. Il propose l’adoption de l’ordre du jour provisoire à l’exception des points 4,5 et 6, qui seront examinés à l’occasion d’une autre réunion de la Commission. L’ordre du jour est adopté.
2. Discussion sur les grandes orientations du projet global de faisabilité du Doctorat en administration de la paix (point 3 de l’ordre du jour).
Le Président propose à la Commission d’examiner successivement les deux grandes orientations du programme de ce doctorat: la diffusion de la philosophie de paix de l’ONU et l’application pratique de cette philosophie sur le terrain par les "Leaders sans frontières".
A . Diffusion de la philosophie de paix de l’ONU.
A.1. M. Brémaud indique que l’ensemble des matières constituant le programme de formation du Doctorat en administration de la paix représente les multiples facettes de la philosophie de paix de l’ONU fondées sur la non-violence, la tolérance et le respect mutuel des peuples et des cultures, une philosophie de compassion et d’amour pour l’humanité souffrante.
A.2. Le représentant du Congo estime que les sujets de thèse du Doctorat en administration de la paix vont enrichir la philosophie de paix de l’ONU. Le représentant du Niger ajoute que c’est l’ignorance qui génère les luttes entre les peuples" et que " l’éducation est essentielle".
A.3. La complexité de l’origine des conflits est évoquée par le représentant du Brésil, qui considère que les cours de doctorat seront des "instruments concrets pour comprendre et agir" en faveur de la paix; une formation qualifiée " d’objectif noble" par la représentante de la Grèce, qui souhaite que cette formation intègre des études comparatives qui fassent ressortir les points communs et les grandes lignes de la "culture mondiale", clé de la philosophie de paix de l’ONU.
A.4. Le représentant du Brésil ajoute que le "concept de paix n’est pas seulement l’absence de conflit". Il estime que le programme de formation est suffisant pour "identifier et appréhender chaque situation". Il insiste sur le fait que la paix doit être construite;cette opinion est partagée par le représentant du Niger, qui ajoute que cette construction doit passer par "la connaissance des causes réelles des conflits".
A.5. En mettant l’accent sur la structure "bien équilibrée du programme, le représentant de la Géorgie fait remarquer que ce programme intègre également "la psychologie de paix" et s’intéresse aux valeurs fondamentales qu’il véhicule. Il propose que " la diversité et la gestion au quotidien de cette diversité" figure au programme. Cette idée est reprise par le repésentant du Brésil qui considère comme "cruciale" la gestion de l’interdépendance et de la diversité. Il ajoute que le concept central de cette formation est "l’exercice de la tolérance" et que "les différentes lectures de la réalité nécessitent un language commun".
A.6. Après avoir rappelé que son pays comptait 80 groupes ethniques, langues et croyances différentes, le représentant de l’Ethiopie insiste sur l’importance de la tolérance qui représente le point central de la philosophie de paix de l’ONU.
B. Application pratique sur le terrain de la philosophie de paix de l’ONU par les "Leaders sans frontières".
B.1. Le Président précise que les futurs Docteurs en adminitration de la paix seront des "Leaders sans frontières", c’est à dire "des messagers, des constructeurs et des bâtisseurs de la paix" et que, par conséquent, toute la formation sera tournée vers l’application pratique sur le terrain de la philosophie de paix de l’ONU. M. Chan ajoute que les étudiants seront notés sur la recherche et la mise en oeuvre concrète dans leurs pays de solutions pour la paix., comme l’éducation de la paix auprès des jeunes générations.
B.2. La représentante de la Grèce s’interroge sur la place qui sera faite à cet enseignement sur la paix et la reconnaissance des diplômes correspondants. Elle soutient néanmoins pleinement cette idée, estimant que "ce sont les nouvelles générations qui feront le monde de demain". Le représentant du Brésil confirme que " si la paix est autre chose que l’absence de conflits, il faut commencer très tôt par l’éducation".
B. 3. Le représentant du Congo pense que "la formation aura atteint son but si les idées fondatrices de l’ONU sont diffusées". M. Chan répond que précisément la mission des candidats est de diffuser cette philosophie de la paix en l’adaptant aux spécificités de leurs pays et qu’ils pourront disposer de supports pédagogiques tels que des brochures ou des disquettes informatiques.
B.4. Le représentant du Niger insiste sur le sérieux et la motivation des candidats qui doivent être "disponibles, travailleurs et ambitieux". Il estime qu’ils devront "rechercher sur place les appuis au niveau national auprès des gouvernements, des ministères et des universités et obtenir des soutiens politiques". Le représentant de l’Ethiopie craint que l’absence de résultat immédiatement visible" soit un frein à la mobilisation de la classe politique pour l’enseignement de la paix aux jeunes générations. Il conclut cependant à la nécessité de persévérer, estimant que" c’est l’avenir qui compte le plus"; opinion partagée par le représentant de la Géorgie qui confirme que "ce qui est appris à un jeune âge devient une valeur" .
B.5. Le représentant du Brésil synthétise alors les travaux de la Commission à travers quatre idées fondamentales:
a) Il suggère d’enrichir la connaissance de la philosophie de paix des Nations Unies en faisant appel à " la mémoire institutionnelle de l’ONU et de son expérience concrète de la paix".
b) Au sujet de l’enseignement de la paix aux jeunes générations, il propose que
soit élaboré un projet portant sur un concept général qui serait adopté par les
institutions éducatives de chaque pays et qui serait "suffisamment abstrait et
universel pour être adapté à la réalité concrète du terrain".
c) Il conseille de sensibiliser dans chaque pays la classe politique, mais aussi tous les organismes et institutions agissant en faveur de la paix.
1 Il estime que le diplôme de Doctorat en administration de la paix doit, très
largement, faire l’objet d’une reconnaissance internationale et
d’accréditations officielles.
3. Synthèse des travaux et clôture des débats (point 4 de l’ordre du jour)
3.1 Le Président, reprenant la déclaration de synthèse du point B5, propose:
a. La création au sein du Cercle de Réflexion d’une "Commission pour les enfants de la paix", réunissant les missions permanentes auprès de l’ONU ainsi que les organismes des Nations Unies et autres institutions concernés par l’enfance et la paix. Cette Commission serait chargée d’élaborer un concept général d’enseignement de la paix aux jeunes générations en relation avec les institutions de chaque pays, en collaboration avec les actions des "Leaders sans frontières" sur le terrain et des "Corps de volontaires UNCR pour la paix".
b. L’ accélération de la demande de reconnaissance internationale du Doctorat en administration de la paix auprès des gouvernements des Etats Membres et Observateurs de l’ONU.
Ces propositions sont adoptées.
3.2. Le Président clôt les débats et lève la séance à 13 heures.
Jean-Luc Pérez
Président de la Commission de sélection des "Leaders sans frontières"