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LES "LEADERS SANS FRONTIÈRES"

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POUR UN PHILOSOPHIE DE NON-VIOLENCE ACTIVE

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Le programme de Doctorat en administration de la paix a pour vocation de promouvoir la les valeurs fondamentales de paix de l’ONU fondée sur la non-violence active et les droits universels du genre humain.

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MISSIONS


Depuis la fin de la guerre froide la nature et la physionomie des conflits sont en profonde mutation. Les situations de conflit sont devenues plus complexes, elles relèvent de plus en plus de tensions internes aux nations et les motifs de violence sont multiples (économiques, sociaux, religieux, ethniques, etc.). Dans ce contexte, la diplomatie traditionnelle, fondée sur les rapports entre les nations aspire à être secondée par des organisations qui connaissent la spécificité des conflits et qui sont aptes à aller en profondeur dans la compréhension des situations locales.

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Pour faciliter le rôle des forces des opérations de maintien de la paix déployées par l’ONU, la communauté internationale a également besoin de leaders alliant forte culture de la paix et implication sur les théâtres d’opération, au même titre qu’ont pu le faire des prédécesseurs dans le domaine des soins apportés aux populations souffrantes de par le monde.

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La mission des leaders sans frontières est de former à la fois des messagers, des constructeurs et des négociateurs de la paix. Ces missions pourront s’articuler autour de trois dimensions :

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  • Appréhension et compréhension des problèmes locaux et obstacles liés au maintien de la paix,

  • Actions sur le terrain comme groupe de pression avec forte médiatisation,

  • Education des nouvelles générations sur les questions de la paix.


Dans le cadre de leurs missions, les futurs leaders sans frontières encadreront les «corps de volontaires UNCR pour la paix» (« UNCR’s peace corps of volunteers »).

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VERS UNE NOUVELLE ORIENTATION DU 3ème CYCLE DES ETUDES SUPERIEURES POUR LA PAIX

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En tant que responsables de formation doctorale, nous ne pouvons nier que le devenir des thèses abstraites a toujours été l’objet d’une contrariété qui, au fil des années, s’est transformée en un véritable refoulé au sens le plus classique et psychanalytique du terme.

Nous nous battons en tant que professeurs pour que la valeur des diplômes soit reconnue et puisse servir aux talents de nos doctorants pour s’inscrire, soit dans le monde professionnel, soit dans le monde de la recherche. Mais force est de constater que, dans cette logique concurrentielle, nous oublions souvent l’essentiel : le devenir actuel, réel et effectif des thèses abstraites.

Les armoires des universités sont autant de caveaux où de véritables propositions, concepts et idées dorment et prennent la poussière car, une fois les thèses soutenues et le diplôme de doctorat obtenu, les recherches abstraites souvent brillantes tombent dans l’oubli et ne sont plus qu’un outil au service d’une expertise techniciste et conceptuelle détachée de tout réseau d’effectivité.

Dans le domaine qui est le nôtre, à savoir celui de la paix, les symptômes sont plus flagrants encore qu’en d’autres domaines car, entre un doctorant de philosophie politique et le monde de l’action, il y a un monde, celui des réseaux diplomatiques et des pouvoirs, si bien qu’entre la réflexion et l’action un voile épais s’interpose, une distance s’est creusée.

 Nous considérons qu’il s’agit d’un pur gâchis.  Ceci vient du fait que les thèses portent le plus souvent sur des sujets théoriques, satisfaisant pour l’intellect mais dont l’expression même révèle un tel hermétisme et une telle inflation linguistique qu’elles deviennent bien éloignées des applications pratiques et incompréhensible pour les acteurs.

Ainsi beaucoup de matière grise, de force intellectuelle, d’enthousiasme se perdent.

Dressant ce constat, nous devons être capable de remettre en cause nos propres formations et la conception générale du troisième cycle, la conception générale des thèses en inscrivant les travaux de doctorant dans une démarche de conciliation entre pragmatisme et abstraction sous la forme d’un clause additionnelle : toute thèse théorique devrait être accompagnée et liée à un projet concret pratique.

Dans notre cas, à UNCR University/CRN, le diplôme de Doctorat n’était délivré qu’après réalisation concrète du projet sur la paix par le doctorant qui avait une obligation d’effectivité par la mise en place concrète de son projet.

C’est le même concept qui avait été adopté pour le PhD en Gouvernance internationale et en développement durable puisque les gouvernants en exercice admis au programme (présenté à l’ONU en 2006) se devaient de soutenir une thèse comportant un volet pratique de gouvernance immédiatement applicable par leurs gouvernements.

Une autre mutation du troisième cycle est en cours à savoir la dématérialisation virtuelle par l’entrée dans les cursus des cours en ligne, abolissant ainsi la distance entre les doctorants et le directeur de thèse.

Il nous faut acter d’une nécessité de mutation des modalités pédagogiques associées à ce contexte technologique. Les méthodes d’enseignement ont changé et doivent changer avec la révolution informatique et internet pour ne pas la subir.

Et, il nous faut admettre que de nos jours beaucoup d’universités à travers le monde américaines ou asiatiques offrent des formations doctorales par internet.

Nous avons d’ailleurs été les tous premiers à expérimenter les cours en ligne aux Nations Unies dès les années 2000 par le Cercle de Réflexion des Nations (UNCR University) pour le Doctorat  en Administration de la Paix. Et nous soutenons, à l’aune de cette expérience, que cette inflexion de la dématérialisation des cours est autant à conjurer dans ses aspects négatifs qu’à épouser dans sa tendance générale.

A épouser car elle permet de garder pour les doctorants une inscription locale, ce qui est une vertu dans la mesure où cela témoigne d’une résistance aux processus d’émigration dépossédant de ces meilleurs cerveaux des pays en difficulté. Dans le cadre de la formation doctorale en administration de la paix, cet outil internet a été un atout pour la paix. Les doctorants oeuvraient à la réalisation concrète de leur projet de paix en leurs pays de résidence.

Ainsi, depuis 2002, les sujets de thèse, originaux et innovants comme celui de “ La Parenté à plaisanterie en Afrique de l’Ouest”  (organisation des jeux rituels socio-politiques à vocation cathartique pour évacuer la violence intercommunautaire), prouvent ainsi que les doctorants ont une réelle connaissance des solutions et des stratégies adéquates pour la paix dans leur pays, en harmonie avec leur culture, leurs croyances et leurs traditions.

A conjurer car elle conduit à une autonomie qui détruit la fonction professorale et un certain compagnonnage indispensable pour l’échange universitaire. Il faut des milieux de débats et lutter contre cet isolement qui peut conduire à des manques, et à des phénomènes de  désocialisation des doctorants coupés des réseaux de la recherche. Il reste donc indispensable de considérer comme pilier de la formation de troisième cycle la constitution de moments privilégiés et des relations privilégiées entre doctorants et directeur de thèse.

Nous cherchons ainsi à promouvoir l’idée qu’un tel mouvement de rapprochement du monde de l’action et du monde de la réflexion doublé au mouvement de la dématérialisation et des moments de rencontre universitaires se généralise pour le 3ème cycle concernant les études liée à la paix dans toutes les universités pour que, chaque département de discipline abstraites dans tous les domaines et en particuliers dans les domaines de la philosophie politique, des sciences politiques et de la sociologie politique puisse, quelle que soit la matière choisie pour la soutenance de thèse, déboucher sur un projet concret pour la paix.

Alors les contributions pour la paix s’avancerait d’un grand pas. Les recherches profiteraient  à tous; pas seulement à un pays mais dans tous les pays du monde.

Nous avons conscience évidemment des conflits entre idéalisme et matérialisme, des conflits entre pragmatisme et empirisme transcendantal mais cette inflexion allierait les deux niveaux sans les confondre. Et la finalité, constituer un courant intellectuel à finalité pratique au service de la paix profitant à tous les peuples bousculant les barrières des nationalités, peut être un objectif universel sur lequel tout le monde peut s’accorder.

Cette vision vient d’être expérimentée en France et aux Etats-Unis  en 2014 par UNCR University/ CRN et l’Université de Paris 8 Nanterre (fonctionnant  en cotutelle et en codirection) au sujet d’une thèse de philosophie débouchant sur un projet concret de la paix “l’Observatoire des conflits”. Ainsi le doctorant pourra viser du même coup deux diplômes de doctorat en Philosophie et en Administration de la paix, avec un seul jury et une seule soutenance de thèse englobant une théorie philosophique au service d’un projet concret pour la paix. Cette solution duplicable partout pourrait aisément se généraliser.

Cette nouvelle approche est résolument moderne et progressiste. Ainsi elle cherche à:

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  • Continuer à sélectionner les doctorants en fonction de leur mérite mais surtout de leur motivation et de leur potentiel, sans que l’argent soit une barrière aux talents car c’est la paix qui est en jeu. C’est cette règle qui a prévalu lors des deux premières promotions sélectionnées à l’ONU en 2002 et 2004 (Promotions Dag Hammarskjöld et Vieira Di Melo)

  • Poursuivre et développer l’enseignement théorique par internet, user de cours disponibles de professeurs prestigieux à travers le monde et faire travailler les doctorants par des exercices d’application.

  • Réunir les doctorants autour de leurs professeurs à l’occasion de travaux pratiques sur des projets concrets en privilégiant le travail en groupe; chaque doctorant pouvant s’exprimer et enrichir les projets des autres sous la modalité et la contrainte de l’impératif d’articulations thématiques et régionaux. Des projets concrets de paix dont une partie est autonome et renvoie à un projet pratique local de paix et une seconde partie pensant son insertion et son articulation à l’échelle régionale relativement aux autres projets concrets de paix régionaux, ainsi qu’aux stratégies interrégionales thématiques ( développement de l’ Education,  programme de réappropriation des sols et richesses, acquisitions des techniques agricoles, génie civil, etc.)

  • Favoriser les séminaires regroupant tous les doctorants de toutes les promotions dans l’esprit des séminaires de Paris (France) en 2003,  de Longview (USA) et Rabat (Maroc) en 2004 organisés par le Cercle de Réflexion des Nations.

  • Multiplier les échanges interuniversitaires par les réseaux internets ou autres partenariats en cotutelle.

  • Ne pas user d’évaluation notée tant que l’objectif des connaissances et compétence n’est pas atteint.

  • Privilégier la formation d’une culture de la maturation et de la durée sous la forme de séminaire de lecture suivie et de cours sur des œuvres complètes à l’opposé des formations proposant compétences par l’assimilation brève de connaissances éclectiques.

  • Enseigner également les devoirs de l’Homme à l’égard des autres et de la planète Terre. Poursuivre l’engagement des doctorants à signer un « Code de l’Ethique» mis au point aux Nations Unies en 2002

  • Accueillir les doctorants et docteurs sur un campus propice à la méditation théorique et la sagesse spirituelle dont la structure doit épouser le concept. L’enseignement pourra se dérouler dans ce milieu naturel comme le préconisait déjà le créateur de la première académie hellénique.

  • Prévoir une formation permanente des  docteurs diplômés, même ceux ayant réalisés leur projet pour la paix. Ils pourront ainsi motiver les doctorants et les conseiller comme les “parrains”. Tous ces docteurs ont vocation de représenter le Cercle de Réflexion des Nations dans le monde car ce sont des “Leaders sans frontière” pour la paix.


Cette démarche soutiendra “l’Académie de la Paix” constituée de hautes personnalités (une par pays) choisi pour leurs travaux et initiatives pour la paix  Ils seront chargés d’élaborer une Encyclopédie de la paix et attribueront chaque année, lors d’une cérémonie prestigieuse, les “Globes de la Paix” qui récompenseront des actions notables en faveur de la paix dans le monde.

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Le 24 Décembre 2015

Collège doctoral du Cercle de Réflexion des Nations /UNCR University

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